par MANATH » 26 Aoû 2013, 19:36
Oui, et je trouve ça d'autant plus grave que j'ai l'impression que l'on inscite les gens à rester dans ce monde imaginaire. A l'origine, c'est un roman, roman fantastique quelque part, heroic-fantasy, c'est comme ça qu'on dit ? Au fil de la lecture, on s'identifie aux personnages, on voudrait les rencontrer, on imagine, on fantasme, on se plait à imaginer des choses...C'est bien là le propre du roman, on s'évade, on ressent les choses à travers les héros, on pleure, on rit, on s'amuse... Mais une fois le livre terminé, on retourne à notre propre réalité. Et c'est vrai que nous, fans que nous sommes, avons du mal, ou avons eu du mal, à terminer cette histoire. On en voudrait encore... Mais voilà, ce n'est qu'une histoire, un très joli conte.
La pottermania va au-delà de cela. On n'est plus dans le roman, mais dans un vaste univers mercantile, ou l'on veut nous faire croire que l'on pourrait devenir des Harry, Hermione, Dumbledore ou Rogue. C'est là le danger !!
Je me souviens qu'à la sortie des premiers tomes, certaines associations françaises ou étrangères criaient au scandale. Les gens de ces groupes pensaient qu'on allait faire de leurs enfants des sorciers pratiquant des sortilèges de magie noire, on n'était pas loin de la Chasse aux sorcières !!! Pauvres gens...
Les histoires écrites favorisent l'imaginaire, et l'homme en a besoin pour se construire. Mais là c'est tout le contraire.
Pour moi ça prend une tournure de secte, et je n'aime pas ça.
Pour revenir à tes petites babioles Cissou, ne t'excuse pas d'avoir craqué pour tel ou tel objet. En discutant avec une amie hier soir, je lui disais que si j'avais trouvé un joli objet, façonné d'une belle façon qui ferait sympa sur une étagère, et qui serait un clin d'oeil à la saga, je l'aurais acheté. Mais je n'ai rien trouvé qui me plaisait.
"L'écriture, c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté." Roland Barthes